Délocalisation proche vs. délocalisation lointaine : Quel est le meilleur choix pour les entreprises ?

Choisir entre le nearshoring et l'offshoring dans le domaine de la fabrication n'est pas une décision prise à la légère. Les entreprises jonglent entre la hausse des coûts de main-d'œuvre, les problèmes de chaîne d'approvisionnement et les accords commerciaux qui évoluent presque du jour au lendemain. Certains gestionnaires considèrent l'offshoring dans un pays lointain comme une solution « moins coûteuse », notamment lorsque les coûts de main-d'œuvre sont inférieurs et que les centres de fabrication sont déjà établis. Mais, d'autre part, il existe des coûts cachés, des barrières culturelles et des délais de livraison prolongés qui réduisent ces économies. En revanche, le nearshoring dans un pays proche comme le Mexique ou la Pologne semble plus sûr, principalement en raison de fuseaux horaires identiques, de cultures comparables et de chaînes d'approvisionnement plus courtes. Vous bénéficiez d'une coopération en temps réel et de moins de barrières à la communication, mais au prix de coûts légèrement plus élevés.

Cet article déconstruit les options de chaîne d'approvisionnement entre le nearshoring et l'offshoring, allant de la réduction des coûts et de la logistique à la gestion des risques et aux avantages régionaux, vous offrant ainsi la clarté nécessaire pour planifier des opérations commerciales plus judicieuses.

La nearshoring fait simplement référence au déplacement de la production ou des processus commerciaux vers un pays proche, plutôt que de tout expédier vers un endroit éloigné. Plutôt que de dépendre d'une nation distante à l'autre bout du monde, les entreprises recherchent des partenaires à proximité. L'attraction est simple : proximité physique, compatibilité des fuseaux horaires et communication facilitée. Plusieurs entreprises ont découvert que la stratégie de sous-traitance nearshore peut améliorer la qualité, réduire les coûts de transport et créer une chaîne d'approvisionnement plus stable.

Exemples de nearshoring

• Fabrication nearshore au Mexique est le choix privilégié des fabricants américains, en particulier dans la chaîne d'approvisionnement automobile.
• Chaines d'approvisionnement en Europe de l'Est en nearshoring sont adaptées à l'Europe occidentale, avec la Pologne, la Hongrie et la Roumanie fournissant une main-d'œuvre qualifiée et des coûts logistiques réduits.
• Nearshoring des chaînes d'approvisionnement Turquie-UE est courant dans le textile, l'habillement et l'électronique.
• Nearshoring en Amérique latine (Colombie, Costa Rica, Brésil) devient populaire pour les produits de consommation et l'électronique, bien que l'infrastructure soit parfois inégale.

Avantages du nearshoring

• Le même fuseau horaire ou presque dans les lieux de nearshoring signifie moins de différences dans les fuseaux horaires et une planification plus facile. C'est un avantage pour les équipes habituées aux appels tardifs avec des destinations offshore.
• L'affinité culturelle tend à réduire les barrières de communication et à limiter les malentendus.
• Des dépenses logistiques réduites grâce à des routes de transport courtes et des délais d'expédition plus courts.
• Flexibilité et résilience, car les opérations de nearshoring ont la capacité de s'adapter rapidement en réponse à une demande changeante.
• Une meilleure protection de la propriété intellectuelle, ce qui est une préoccupation majeure pour de nombreuses entreprises lorsqu'elles font affaire dans des nations offshore.

Inconvénients du nearshoring

• Coût de la main-d'œuvre plus élevé par rapport aux nations asiatiques où les coûts restent bas.
• Réserve de talents limitée dans certaines industries, particulièrement dans les secteurs où la demande de travailleurs qualifiés ou de compétences nécessaires est forte.
• Manque d'infrastructure, notamment dans certaines régions d'Amérique latine, pouvant ralentir la vitesse de la chaîne d'approvisionnement.
• Les lois locales et les changements réglementaires créent parfois de nouveaux obstacles pour les futurs employés, les travailleurs sous-traités ou les investissements à long terme.

L'externalisation est essentiellement lorsqu'une entreprise transfère ses activités de fabrication, d'ingénierie logicielle ou ses fonctions commerciales dans un autre pays. Le plus souvent, il s'agit de destinations offshore en Asie, où les coûts d'exploitation et les charges salariales sont beaucoup plus bas. La plupart des entreprises le font pour économiser de l'argent, croître plus rapidement ou accéder à un énorme bassin de talents qui n'existe pas chez elles. Les entreprises offshore chinoises, vietnamiennes, indiennes et philippines sont au cœur des modèles d'externalisation de la chaîne d'approvisionnement internationale depuis des décennies.

Pourquoi ? La réduction des coûts de production est l'attraction évidente. L'externalisation offre également un accès à des compétences expertes, telles que la fabrication de semi-conducteurs ou l'externalisation en chaîne d'approvisionnement de vêtements en gros. Les nations offshore disposent déjà d'écosystèmes matures, ce qui rend plus pratique pour de nombreuses entreprises de s'appuyer sur des infrastructures de chaîne d'approvisionnement établies.

Exemples d'externalisation offshore

• Externalisation de la chaîne d'approvisionnement en Chine reste fréquente dans l'électronique, les jouets et les produits de consommation, même avec des salaires en augmentation.
• Externalisation de la chaîne d'approvisionnement au Vietnam est particulièrement courante dans les vêtements, les chaussures et l'électronique.
• L'externalisation en Inde de la chaîne d'approvisionnement est réputée pour les services informatiques, la programmation logicielle et la main-d'œuvre technique en ingénierie.
• Externalisation manufacturière aux Philippines couvre l'assemblage électronique, les centres d'appels et les processus d'affaires.
• La chaîne d'approvisionnement de vêtements au Bangladesh est le plus grand cluster textile au monde qui attire les entreprises de mode internationales.

Avantages de l'externalisation offshore

• Le coût réduit est le plus grand avantage. Les nations offshore ont des coûts de main-d'œuvre significativement plus bas que les destinations d'externalisation proches ou sur place.
• Les compétences spécialisées abondent. Pensez à la programmation logicielle en Inde ou à la fabrication de puces dans les nations asiatiques.
• La scalabilité est plus simple puisque l'équipe offshore peut être augmentée rapidement en raison d'un vaste bassin d'employés compétents.
• Des chaînes d'approvisionnement bien établies sont déjà en place dans les destinations offshore, ce qui rend les opérations d'externalisation moins coûteuses pour la plupart des entreprises.

Inconvénients de l'externalisation offshore

• Les différences de fuseau horaire rendent la coordination en temps réel plus difficile. La coordination du travail tend à s'étendre sur des heures inhabituelles.
• Les barrières linguistiques et les différences culturelles peuvent entraîner des malentendus ou des prises de décision prolongées.
• Les perturbations mondiales des chaînes d'approvisionnement, telles que les guerres commerciales, les retards d'expédition ou les tarifs inattendus les rendent imprévisibles.
• Les problèmes de propriété intellectuelle sont plus fréquents dans les nations offshore ayant une application moins stricte des lois du pays hôte.
• Les coûts cachés de l'externalisation apparaissent dans des délais de livraison prolongés, des coûts de transport d'inventaire accrus et une logistique complexe.

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Lorsque les entreprises comparent le nearshoring à l'offshoring, elles tentent réellement de trouver un équilibre entre les économies de coûts et la résilience. L'offshoring vers un pays éloigné peut réduire les coûts de main-d'œuvre et permettre d'accéder à des talents spécialisés, mais cela ajoute des différences de fuseau horaire, des barrières culturelles et des risques pour la chaîne d'approvisionnement mondiale. Le nearshoring, en revanche, repose sur la proximité, les mêmes fuseaux horaires et moins de barrières de communication. D'une certaine manière, le compromis revient toujours à choisir : voulez-vous les coûts de production les plus élevés ou une chaîne d'approvisionnement réactive qui minimise les perturbations ?

Proximité géographique

Le nearshoring implique de choisir un pays voisin. Cette proximité simplifie des choses comme les déplacements des dirigeants, les inspections d'usine ou la formation des équipes. Vous pouvez prendre un vol court au lieu de planifier un voyage d'une semaine à travers le globe. Les pays offshore, comme la plupart des nations asiatiques, sont plus éloignés. Cette distance ajoute non seulement du temps mais aussi des frais d'expédition plus élevés et une planification plus compliquée.

Coûts de transport et logistique

La logistique du nearshoring est généralement moins coûteuse. Les marchandises se déplacent plus rapidement sur des camions ou des navires à courte distance, et les coûts de fret diminuent. La logistique de l'offshoring repose sur le transport maritime sur de longues distances. Les frais de fret augmentent, les délais s'allongent, et les entreprises doivent maintenir des stocks supplémentaires pour combler les écarts. Les coûts logistiques du nearshoring par rapport à l'offshoring peuvent représenter un obstacle pour les entreprises cherchant à réduire les dépenses sans créer de goulets d'étranglement.

Gestion des risques et résilience

Les risques liés à la chaîne d'approvisionnement mondiale sont évidents lorsque l'on est éloigné. Les opérations d'offshoring sont vulnérables aux guerres commerciales, aux tarifs imprévus ou même à la congestion portuaire. Un seul retard dans un pays étranger peut avoir des répercussions sur les opérations commerciales à l'échelle mondiale. Les opérations de nearshoring, toutefois, offrent un meilleur contrôle. Les entreprises peuvent s'adapter rapidement à la demande, et la gestion des risques de la chaîne d'approvisionnement semble plus facile lorsque les perturbations sont plus proches du pays d'origine.

Vitesse de mise sur le marché

Le nearshoring favorise l'agilité de la chaîne d'approvisionnement. Partager le même fuseau horaire, ou au moins être proche, facilite la coordination en temps réel entre les équipes. La coordination du travail est plus simple, et les délais sont réduits. Cela signifie que les nouveaux produits se retrouvent plus rapidement sur les étagères. Les opérations d'offshoring, avec leurs différences culturelles et de temps, prennent généralement plus de temps.

Efficacité des coûts

Voici le grand compromis. La production offshore apporte l'avantage évident des coûts réduits. Les prix de la main-d'œuvre dans les nations offshore restent plus bas que dans les nations nearshore. C'est pourquoi les équipes et les centres de fabrication offshore continuent à être utilisés par la plupart des entreprises. Les avantages de la fabrication nearshore ne se concentrent pas toujours sur les économies de main-d'œuvre. Au lieu de cela, ils visent à éviter les coûts cachés, les retards d'expédition et à protéger la propriété intellectuelle. D'une certaine manière, le « coût supplémentaire » du nearshoring est compensé lorsqu'on tient compte de la résilience et du moindre nombre de surprises.

À première vue, la comparaison des coûts entre nearshoring et offshoring semble être une simple équation mathématique. Les nations offshore mettent en avant une main-d'œuvre bon marché, tandis que les nations nearshore, bien que proches, semblent plus chères à l'unité. Mais en grattant sous la surface, ce n'est pas simplement une question de coûts horaires. Vous devez prendre en compte le fret, les tarifs, les retards douaniers, et même la quantité d'inventaire que vous êtes obligé de détenir. Essentiellement, le coût est plus complexe que ce que la plupart des entreprises apprécient au départ.

Différences de coûts de main-d'œuvre directe

Les nations offshore en Asie restent à l'avant-garde de la main-d'œuvre bon marché, mais l'écart n'est plus aussi grand. Par exemple, les ouvriers du textile au Bangladesh gagnent probablement 1–2 $ de l'heure, tandis que le Vietnam se situe autour de 3–4 $ de l'heure. Comparez cela avec les alternatives nearshore comme le Mexique, où la main-d'œuvre coûte 5–7 $ de l'heure, ou l'Europe de l'Est, fréquemment 6–9 $ de l'heure.

Maintenant, il y a certainement un écart sur le papier. Mais les entreprises découvrent rapidement que ces salaires étrangers "ultra bon marché" ne restent pas bon marché une fois que vous intégrez le fret, les tarifs et les coûts d'inventaire. Essentiellement, la main-d'œuvre nearshore est légèrement plus coûteuse au départ, mais pourrait s'équilibrer une fois que l'ensemble du scénario est pris en considération.

Coûts d'expédition et de fret

C'est là que le nearshoring démontre sa supériorité. Un camion depuis le Mexique jusqu'au Texas pourrait coûter 1 500–2 500 $ et prendre 3–5 jours. Vers la côte ouest des États-Unis, un conteneur maritime depuis l'Asie coûterait 6 000–8 000 $ ou plus avec les surtaxes carburant et prendrait 4–6 semaines.

Ainsi, bien que la main-d'œuvre offshore puisse être moins chère, expédier ces produits peut rapidement réduire les économies. Prenons une entreprise d'électronique de taille moyenne nécessitant des expéditions régulières : attendre des semaines et payer quatre fois plus pour le fret est un facteur important.

Tarifs, Douanes et Impacts des Accords Commerciaux

C'est l'un de ces frais "en petits caractères" que les gens ont tendance à négliger. Avec l'ACEUM, les entreprises américaines exportant vers ou important du Mexique ou du Canada ne paient souvent aucun tarif, économisant des milliers par expédition. Les entreprises d'Europe de l'Est exportant vers l'UE bénéficient également des unions douanières, maintenant leurs coûts bas.

À l'étranger, cependant ? C'est un risque. Les guerres commerciales peuvent imposer des tarifs de 10 à 25 % en un instant. Prenons, par exemple, certaines importations chinoises pendant les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, qui ont transformé ce qui semblait être une bonne affaire en cauchemar.

Coûts de Portage d'Inventaire

Considérez ceci : l'externalisation se traduit par des délais plus longs, donc vous devez inventorier davantage de marchandises "au cas où." Pour un importateur de meubles de taille moyenne, cela pourrait entraîner un stockage supplémentaire de 20 à 30 % à un coût allant de 50 000 à 200 000 dollars par an en fonction de la capacité de l'entrepôt.

Avec la relocalisation, les marchandises peuvent voyager en quelques jours plutôt qu'en semaines. C'est-à-dire que les entreprises peuvent fonctionner avec des stocks réduits et diminuer les coûts de portage. En somme, moins de capital est immobilisé dans quelque chose qui est dans un entrepôt.

Coûts Cachés et Ajustés au Risque

C'est là que les calculs cachés entrent en jeu. L'externalisation tend à entraîner des risques liés à la propriété intellectuelle, des différences culturelles et des réparations plus lentes. Disons qu'un défaut de conception apparaît sur un produit fabriqué à l'étranger. Cela pourrait prendre des semaines à le réparer et coûter des dizaines de milliers en frais de retard. La relocalisation ? Le même défaut pourrait être corrigé en quelques jours pour quelques centimes.

Donc bien sûr, la relocalisation peut sembler plus chère lorsqu'on compare initialement les taux horaires. Mais si l'on inclut moins de risques, des réparations rapides et moins de problèmes de communication, la différence de coût global commence à paraître plus équilibrée ou parfois même inférieure au final.

Il existe des entreprises qui recherchent chaque centime d'économies, et d'autres qui souhaitent simplement la fiabilité et la rapidité. Tout dépend de ce qui est le plus important pour votre entreprise, comme l'efficacité des coûts, la flexibilité ou la robustesse. Approfondissons davantage.

Entreprises priorisant l'efficacité des coûts

Si la priorité est simplement de maintenir les coûts de production aussi bas que possible, la délocalisation est généralement l'option par défaut. Pensez aux marques de mode qui produisent des millions d'unités ou aux entreprises électroniques nécessitant d'énormes installations de production. Les pays d'Asie offshore continuent d'offrir les coûts de main-d'œuvre directe les plus bas et une énorme échelle de production. Essentiellement, si le coût par unité est le point le plus important, il est difficile de rivaliser avec la délocalisation.

Entreprises priorisant l'agilité de la chaîne d'approvisionnement

Maintenant, si vous êtes sur un marché où la demande des clients change rapidement, comme la mode rapide, l'électronique grand public ou même les pièces automobiles, la nearshoring fait plus de sens. C'est ici que vous profiterez de la rapidité de mise sur le marché, de la collaboration en temps réel et de chaînes d'approvisionnement plus courtes. Ces éléments comptent plus que des coûts salariaux extrêmement bas, car la localisation proche permet de réduire les perturbations et de s'adapter plus rapidement.

Modèles hybrides de chaîne d'approvisionnement

Certaines entreprises ne choisissent même pas entre l'un ou l'autre. Elles optent pour une combinaison : la délocalisation pour des économies de coûts importantes, la localisation proche pour de la flexibilité, et même la sous-traitance locale pour des productions importantes ou sensibles. Cette approche mixte, ou multi-shoring, diversifie les risques et compense les coûts. Et récemment, les tactiques de « friendshoring » — déplacer la production vers des nations politiquement alignées — ont également gagné du terrain comme plan de repli en cas de tensions internationales.

Chaînes d'approvisionnement régionales vs globales

Les chaînes d'approvisionnement locales en Amérique du Nord et en Europe dépendent largement de la localisation proche. Cela les rend proches, fluides et moins vulnérables aux chocs mondiaux. En revanche, les chaînes d'approvisionnement globales restent ancrées aux clusters offshore pour des volumes importants et des coûts bas. Ainsi, un fabricant américain de pièces automobiles pourrait se tourner vers le Mexique, mais un géant mondial de l'électronique grand public pourrait conserver son ancrage en Chine ou au Vietnam.

Destinations de localisation proche

Tous les pays proches ne se valent pas. Certains pays se distinguent particulièrement en raison de leur proximité, de leurs avantages commerciaux ou des industries de niche qu'ils ont perfectionnées au fil des années. Discutons de quelques-unes des options les plus populaires et des raisons pour lesquelles les entreprises continuent de les choisir.

Mexique

La fabrication au Mexique dans le cadre de la localisation proche est la destination initiale pour la plupart des entreprises américaines, et il est facile de comprendre pourquoi. La proximité géographique en fait un choix attrayant, car les produits peuvent traverser la frontière en quelques jours au lieu de plusieurs semaines. Ajoutez à cela l'accord commercial USMCA, et les économies sur les droits de douane rendent les chiffres encore plus séduisants. Le principal atout du Mexique en matière de localisation proche se trouve dans la chaîne d'approvisionnement automobile, mais l'électronique, l'aérospatiale et les dispositifs médicaux prospèrent également. Et avec le même fuseau horaire que les États-Unis, la collaboration en temps réel devient nettement plus simple.

Europe de l'Est

La Pologne, la Hongrie et la Roumanie se sont imposées dans les stratégies de localisation proche de l'Europe occidentale. L'externalisation de la production en Pologne est prisée pour ses travailleurs qualifiés, son industrie informatique robuste et son infrastructure stable. La Hongrie excelle dans les chaînes d'approvisionnement proches pour l'automobile et l'électronique, tandis que la Roumanie propose des coûts de main-d'œuvre compétitifs et des similitudes culturelles. Ces nations ne sont pas de simples substituts à bas coût, mais sont accessibles en une journée, permettant ainsi des déplacements et une collaboration améliorée entre les équipes.

Turquie

La localisation proche en Turquie pour la chaîne d'approvisionnement de l'UE prend de l'ampleur, en particulier pour le textile, les vêtements et l'électronique. La Turquie bénéficie d'une position unique, reliant littéralement l'Europe et l'Asie. Cela permet une livraison rapide des produits aux marchés européens, parfois en quelques jours. Le pays a également une expérience séculaire dans la production de textiles et de vêtements, ce qui en fait un choix naturel pour les marques cherchant une production de haute qualité mais économique. L'électronique et les appareils électroménagers sont d'autres secteurs émergents, grâce à la base industrielle de la Turquie.

Amérique latine

La Colombie, le Costa Rica et le Brésil sont des étoiles montantes des discussions sur la localisation proche. La Colombie a démontré une croissance dans les produits de consommation et les textiles, tandis que le Costa Rica est connu pour l'assemblage de dispositifs médicaux et d'électronique. Le Brésil, avec son immense marché local, offre une base solide pour les produits de consommation et les chaînes d'approvisionnement automobiles. Cela dit, l'infrastructure peut être un peu inégale dans la région, ce qui cause parfois des retards. Cependant, la promesse d'économies et une moindre dépendance à l'Asie maintiennent l'Amérique latine dans le cadre de la localisation proche.

Destinations de délocalisation

Lorsque l'on entend le mot délocalisation, certains lieux offshore viennent toujours à l'esprit. Ce n'est pas un hasard. Ils ont développé des économies entièrement autour de la fourniture de services aux multinationales, que ce soit dans la fabrication, les logiciels ou les opérations administratives. Examinons les leaders et pourquoi ils restent si populaires.

Chine

On dit souvent que « tout peut être fabriqué en Chine » — et pour une bonne raison. La Chine reste au cœur de la fabrication offshore. Des produits électroniques aux jouets en passant par les produits de consommation, les volumes ici demeurent inégalés. Les usines y sont gigantesques, les chaînes d'approvisionnement bien établies, et la main-d'œuvre spécialisée dans la production de semi-conducteurs et l'assemblage électronique est omniprésente. Néanmoins, aujourd'hui, les entreprises doivent faire face à l'augmentation des coûts de main-d'œuvre ainsi qu'aux risques croissants liés aux tensions commerciales, aux droits de douane et aux réglementations locales. Néanmoins, si une production à haut volume et rapide est ce que vous recherchez, la Chine reste un géant.

Vietnam

Le Vietnam est un choix populaire pour la délocalisation de la chaîne d'approvisionnement des vêtements. Sa spécialité est la chaussure, les vêtements et le textile, mais l'assemblage électronique est également en plein essor. Beaucoup considèrent le Vietnam comme une solution "Chine plus un" pour se diversifier d'un seul site de délocalisation. La main-d'œuvre est encore relativement bon marché, bien que les salaires aient augmenté. Mais l'avantage est sa proximité géographique avec d'autres pays asiatiques, ce qui lui permet de s'intégrer facilement dans les chaînes d'approvisionnement régionales.

Inde

L'Inde ne se limite pas à la fabrication. C'est un leader mondial des services informatiques, du développement de logiciels et des processus métier. Les entreprises indiennes tirent parti d'un énorme vivier de travailleurs qualifiés grâce à la délocalisation en Inde. Du fonctionnement d'une équipe de développement, du support client ou des processus administratifs, les attractions de l'Inde sont très évidentes. Le coût de la main-d'œuvre y est inférieur à celui des nations proches, mais les problèmes de décalage horaire peuvent être problématiques pour la collaboration en temps réel.

Philippines

Les Philippines ont établi une niche opérationnelle en externalisation. Les centres d'appels et le support client sont les plus connus, mais l'assemblage et la délocalisation de la chaîne d'approvisionnement électronique se développent également. L'affinité culturelle avec les nations occidentales facilite quelque peu la communication, bien que la compatibilité des fuseaux horaires puisse toujours poser problème. Pour ceux qui recherchent des employés externalisés avec un haut niveau d'anglais, les Philippines sont la destination de choix.

Bangladesh

Le Bangladesh est un géant dans la chaîne d'approvisionnement textile. Les faibles coûts d'exploitation et une main-d'œuvre abondante et qualifiée en ont fait l'un des plus grands centres d'exportation de textiles au monde. Certaines entreprises préfèrent le Bangladesh si la réduction des coûts est leur principal objectif. Cependant, l'infrastructure est plus faible que dans d'autres pays offshore, et les risques internationaux pour la chaîne d'approvisionnement, tels que les retards de transport, peuvent ajouter des couches de complexité. Néanmoins, pour une production de vêtements simple à grande échelle, il est difficile de surpasser le Bangladesh.

Les accords commerciaux ne prennent jamais le devant de la scène mais influencent silencieusement la manière dont la délocalisation et la relocalisation se produisent. Ils impactent les tarifs douaniers, les frais logistiques et même les protections des droits de propriété intellectuelle. Essentiellement, ils peuvent soit bouleverser soit optimiser les choix de la chaîne d'approvisionnement.

ACEUM

L'accord États-Unis–Mexique–Canada a rendu la relocalisation en Amérique du Nord beaucoup plus attrayante. Les avantages du ACEUM vont au-delà des simples réductions tarifaires. Il renforce également la protection de la propriété intellectuelle, ce qui est crucial pour des industries comme le développement de logiciels et l'électronique. Ajoutez des processus douaniers simplifiés et une réduction de la bureaucratie, et vous obtenez une logistique transfrontalière plus rapide. Pour les entreprises américaines travaillant avec la fabrication mexicaine en proximité, cet accord commercial réduit manifestement à la fois les coûts et les tracas.

Union douanière de l'UE

La chaîne d'approvisionnement dans l'union douanière de l'UE ressemble à un énorme marché domestique pour les entreprises européennes. Les marchandises peuvent traverser les frontières sans tarifs ni inspections douanières contraignantes. C'est pourquoi les opérations de relocalisation en Europe de l'Est (externalisation de la fabrication en Pologne ou relocalisation de la chaîne d'approvisionnement en Hongrie) fonctionnent parfaitement. La proximité géographique est déjà un avantage, mais cette union rend le transport et la livraison encore plus rapides. Pour la plupart des entreprises, cela simplifie la vie.

Bloc commercial de l'ASEAN

La zone de libre-échange de l'ASEAN, englobant le Vietnam, la Thaïlande et l'Indonésie, est une destination majeure pour les stratégies de délocalisation. Les entreprises qui s'appuient sur l'externalisation de la chaîne d'approvisionnement de l'ASEAN bénéficient de tarifs réduits dans la région, de principes commerciaux standardisés et d'un bassin de talents croissant. Le Vietnam, en particulier, a utilisé cela pour renforcer sa position dans la production de vêtements et d'électronique. Pour les entreprises qui évaluent les coûts et la stabilité de la chaîne d'approvisionnement, l'intégration ASEAN est un supplément d'efficacité.

Les chaînes d'approvisionnement ne restent pas immobiles. Elles se plient, s'étirent et s'adaptent à ce qui se passe dans le monde, que ce soit la politique, les avancées technologiques ou les problèmes liés au réchauffement climatique. En 2025, certaines tendances dominent plus que d'autres.

Essor du Friendshoring

Les tactiques de chaînes d'approvisionnement basées sur le friendshoring consistent à déplacer la production vers des nations partageant des valeurs politiques et économiques similaires. Les entreprises recherchent la stabilité, et dépendre de lieux avec des relations instables est un pari risqué. Prenons le cas des entreprises américaines, qui se tournent vers le Mexique ou l'Europe de l'Est au lieu de destinations traditionnelles comme la Chine. Il ne s'agit pas seulement de sécurité mais de prévisibilité. Lorsque les gouvernements sont sur la même longueur d'onde, les perturbations du commerce sont plus faciles à prévenir dans une certaine mesure.

Croissance des chaînes d'approvisionnement régionales

Un autre changement significatif est l'essor des chaînes de valeur régionales. Plutôt que d'importer depuis l'autre bout du monde, les entreprises s'implantent en Amérique du Nord, dans l'UE ou l'ASEAN. Cela a du sens : des distances plus courtes garantissent des livraisons plus rapides et moins de retards d'expédition. En Amérique du Nord, l'USMCA facilite le nearshoring. Au sein de l'UE, l'union douanière garantit la libre circulation des marchandises entre les frontières. Et au sein de l'ASEAN, la coopération entre des nations telles que le Vietnam et la Thaïlande renforce la stratégie de résilience des chaînes d'approvisionnement. Essentiellement, la régionalisation émerge comme la nouvelle mondialisation.

Outils numériques

La technologie a rendu l'externalisation dans la gestion des chaînes d'approvisionnement beaucoup moins stressante. Pensez aux plateformes de collaboration à distance, aux tableaux de bord de visibilité en temps réel et aux outils d'alignement des fuseaux horaires. Ils permettent à des équipes de différents continents de collaborer comme si elles étaient dans le même bureau. De toute évidence, des outils numériques plus performants améliorent la coordination avec les équipes offshore. Ce n'est pas idéal car les différences de fuseaux horaires restent un défi, mais l'écart de communication s'est beaucoup réduit par rapport à il y a cinq ou dix ans.

Conception des chaînes d'approvisionnement axée sur les critères ESG

Puis vient la durabilité. Les entreprises ne se soucient plus seulement des coûts ; elles se préoccupent de l'impact. Une stratégie de chaîne d'approvisionnement influencée par les critères ESG pousse de nombreuses entreprises à opter pour le nearshoring en raison de ses avantages environnementaux. Les avantages ESG du nearshoring sont assez évidents : distances de transport réduites, empreinte carbone moindre et conditions de travail plus transparentes dans de nombreux cas. Pour les marques sérieusement axées sur les critères ESG, c'est une évidence.

Le débat entier sur le nearshoring versus l'offshoring ne porte pas vraiment sur le choix définitif de l'un ou de l'autre, mais sur l'équilibre. Les entreprises en 2025 voient désormais que ce qui fonctionne pour une industrie peut ne pas fonctionner pour une autre. L'offshoring reste avantageux lorsque vous recherchez des coûts de main-d'œuvre bas et une capacité de production massive, en particulier dans des endroits comme le Vietnam ou l'Inde. Mais le nearshoring est simplement logique lorsque la rapidité, l'agilité et la réduction des problèmes logistiques comptent davantage.

Certaines entreprises combinent même les deux, construisant des structures de chaîne d'approvisionnement hybrides où les articles à fort volume sont offshore et les articles sensibles au temps ou spécialisés restent nearshore. D'une certaine manière, elles bénéficient du meilleur des deux mondes. En fin de compte, la « bonne » décision dépend de la stratégie, des objectifs de résilience et de la tolérance au risque. La valeur à long terme dépend moins du coût que de la stabilité, de la flexibilité et de meilleures décisions.

Qu'est-ce que la nearshoring dans la gestion de la chaîne d'approvisionnement ?

La nearshoring dans la gestion de la chaîne d'approvisionnement consiste à déplacer la fabrication ou les services vers un pays géographiquement voisin. Cela réduit les coûts d'expédition, diminue les délais de livraison et améliore la coordination du travail. Les entreprises américaines, par exemple, pratiquent la nearshoring de la chaîne d'approvisionnement au Mexique, tandis que les entreprises européennes déplacent leurs chaînes d'approvisionnement vers la Pologne ou la Hongrie pour améliorer la réactivité.

Qu'est-ce que l'offshoring dans la gestion de la chaîne d'approvisionnement ?

L'offshoring est la pratique de transférer des opérations vers un pays étranger, généralement en Asie, afin de réduire les coûts de main-d'œuvre et d'accéder à de plus grands bassins de travailleurs. Par exemple, plusieurs entreprises externalisent la fabrication de vêtements vers le Bangladesh ou l'assemblage d'électronique vers le Vietnam, où la main-d'œuvre est moins chère mais où les infrastructures et les chaînes d'approvisionnement sont déjà en place.

La nearshoring est-elle meilleure que l'offshoring ?

Cela dépend des objectifs de l'entreprise. La nearshoring offre rapidité, alignement avec la culture et moins de perturbations, ce qui est adapté aux industries critiques en termes de temps. L'offshoring reste idéal pour réduire les coûts et produire en masse. Par exemple, les fournisseurs de pièces automobiles pratiquent la nearshoring au Mexique, tandis que les services de codage sont externalisés via l'offshoring en Inde par les entreprises de logiciels pour des raisons économiques.

Comment la nearshoring impacte-t-elle les coûts d'expédition ?

La logistique nearshoring permet des économies sur les coûts d'expédition en évitant les longs transports maritimes et en utilisant la route ou le rail. Un camion mexicain vers le Texas prend quelques jours et coûte moins cher qu'un conteneur en provenance de Chine. Les distances réduites impliquent également une consommation de carburant moindre et des émissions de carbone réduites.